Objectifs essentiels
Permettre aux élèves de maintenir une réflexion sur le programme d’histoire, de revoir des points essentiels du programme sous une forme plus ludique (QCM, jeu de rôle/tâche complexe...) et de réaborder des capacités et des méthodes centrales dans la progression en histoire. L’objectif est de transmettre des activités relativement simples et surtout identifiables (faisant référence aux méthodes/notions/évènements centraux), tout en maintenant un certain niveau d’exigence, conforme aux attentes de terminale.
Contexte
Le lycée nous a demandé dans l’urgence de produire des livrets pédagogiques couvrant l’ensemble des 3 semaines restantes jusqu’aux vacances, destiné à tous les élèves le souhaitant et en priorité aux nombreux élèves ne disposants pas de connexion. Nous proposons donc 8 jours d’activité en histoire et 7 en géographie, réalisé par une collègue.
Contenu
L’urgence a amené une réflexion succincte et imparfaite sur le contenu du livret. L’idée était de permettre aux élèves de commencer par raccrocher à ce qu’ils savaient ou croyaient savoir du programme.
Pour chaque activité, chaque jour, un « petit mot du professeur » a pour but d’expliquer le sens des activités, tout en maintenant un semblant de lien avec les élèves. Cette « méthode » permet aussi d’aborder certains points centraux de la profession d’historien et de donner un sens d isciplinaire au travail des élèves.
Jour 1
Le premier jour, donc, l’idée est de demander une activité qui demande peu de temps préparatoire, afin de raccrocher le mieux possible les élèves au programme. Un petit QCM sur les évènements/notions/personnages clés du programme, un tableau permettant de réfléchir sur l’organisation de l’argumentation entre notions, personnages et évènements et enfin un travail d’expression libre, permettant à l’élève de réfléchir sur les traces « vivantes » que le cours a laissé en lui, lui permettant de rédiger un petit paragraphe à l’échelle d’une période, d’un évènement (même un micro-..) ou d’une notion sur ce qui lui a vraiment le plus parlé dans le programme. Nul doute que beaucoup évoquerons un aspect des totalitarismes ou de la Shoah, plus sans doute que les accords Bretton-Woods...
Jours 2 et 3
Les jours deux et trois sont consacrés aux conséquences de la crise des années 1930 en Allemagne, permettant ainsi de mettre en évidence les liens évoqués en classe (mais non approfondi par une activité) entre l’arrivée au pouvoir d’Hitler et l’hyperinflation et le chômage de masse en Allemagne crée par le retrait des capitaux américain et de son soutien économique et politique (cf pla,s Dawes et Young). L’étude est assez classique et permet le premier jour à travers un document statistique, un extrait d’article (doc source) et une photographie, d’étudier mécaniquement la crise et ses effets sur l’Allemagne ; avant le deuxième jour de voir comment le NSDAP s’est servi de ce contexte pour bâtir un programme politique (activité tiré du manuel Hatier).
Jour 4
Le jour quatre est consacré à l’étude des totalitarisme. Il s’agit d’un thème qui marque souvent les élèves par des notions qui parfois se mélangent. L’idée est d’en venir à l’image, au combien instrumentalisée par les régimes, et de voir ce que les élèves comprennent, voire décryptent des messages volontaires ou non passés par les totalitarismes... On n’attendra pas forcément des choses très précises (pas chez tous en tout cas), mais déjà simplement pour les plus en difficulté de comprendre la nuance entre décrire et analyser/interpréter. Chacune de ces images véhicule des notions et aspects différents des régimes qui reviennent aux grands points du cours : embrigadement de la jeunesse, rôle des médias et de l’art dans la propagande, utilisation de symboles et de pratiques nouvelles, perte des valeurs et droits individuel, projet d’une société, d’un Homme nouveau...
Jour 5
Le jour 5 est consacré à un travail d’analyse de document ssez classique : comparaison de deux discourshistoriques, celui du général de Gaulle le 18 juin 1940, au lendemain de l’armistice suivant la débâcle, et celui de Pétain le 30 octobre, la semaine suivant l’entrevue de Montoir. Ce travail est peut êt re un peu long (même si j’ai un maximum fait le « tri ») mais est basé sur des savoirs et des méthodes classiques. De plus, il est bon de demander un vrai travail d’analyse documentaire, exigible en terminale, durant le confinement.
Jours 6 et 7
Les jour 6 et 7 sont consacrés à une tâche complexe. Il s’agit de permettre aux élèves de réfléchir sur la Shoah en prenant une optique, un point de vue engagé. En effet, l’élève dispose de sources qu’il devra organiser, analyser pour aboutir à un argumentaire amenant à contredire le point de vue des accusés des procès de Nuremeberg, qui sauf Speer, plaidèrent non coupable. L’élève doit ainsi se représenter comme acteur de l’histoire et chercher des charges concrètes, des sources faisant office de preuves (documents iconographiques et témoignages), afin de pouvoir juger les grands dignitaires nazis. L’objectif final est de préparer un petit oral, que les élèves pourront soit envoyer par NEO/mail ou bien de faire l’oral à la rentrée. Le travail permettra aux élèves aussi de s’entr ainer à la prise de parole orale, avant le probable Grand Oral en fin d’année. Cette activité la peut sembler difficile sans cadrage, sans travail collaboratif pour ce type de projet. Mais le fait que ce soit sur un thème où les élèves sont attentifs et souvent marqués et que le travail demande en fait des capacités travaillées en classe depuis longtemps permet d’envisager ce travail comme acceptable.
Jour 8
Le jour 8 est celui de la dernière activité. Pour le bilan de la Guerre et le « nouvel ordre mondial », l’idée était de terminer par un travail simple et rapide sur croquis demandant aux élèves une réflexion spatiale des évènements de l’immédiat après-guerre, posant ainsi les bases de la géopolitique mondiale de la Guerre froide.
Points de vigilance
_ Certaines activités sont un petit peu longues et pourraient être retravaillées/simplifiées ; surtout certaines activités sont un peu complexes en autonomie pour certains élèves et la réalsition de parcours différenciés/ adaptés auraient été utiles. Mais le temps manquait.
_ Nous proposerons sans doute un petit livret d’autocorrection (avec grille d’évaluation éventuellement) avant les vacances, que je pourrai transmettre si besoin.
_ Le travail sur les capacités ne s’enchaine pas comme dans la progression e t il y a sans doute mieux à faire dans la progressivité des méthodes abordées
ROTH Nicolas, professeur certifié au lycée des Lumières